Tuesday, July 31, 2007

la voix de Walter Pidgeon


C'est l'hécatombe au 7e étage : Antonioni, Bergman, Kovacs, Serrault... misère...

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Monday, July 30, 2007

Friday, July 27, 2007

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Thursday, July 26, 2007

boxer la bête


Passé une partie de soirée fascinante, hier, chez la gardien des trésors de la bande dessinée québécoise : Monsieur Michel Viau.

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Tuesday, July 24, 2007

style comme genre




Le problème avec mon envie de faire de la bande dessinée de genre, c'est qu'elle est souvent assouvie par quelques dessins. On a tellement été biberonnés avec ce type de fiction qu'avec un seul dessin, on arrive à en raconter beaucoup. La personnalité des personnages est instantanément campée, ce qui se passe avant, après, et à l'épisode suivant et précédent peut facilement être imaginé (ou plutôt deviné) par le lecteur. Je lui passe la puck. Tout le monde connaît ces codes par coeur, et les tripoter, les réinventer, les métisser ou les prendre au second degré, ça fait longtemps que c'est plus drôle.

Ces dessins ne sont bien sûr que de très pâles copies des magnifiques et inspirantes couvertures de Sea Devils de Russ Heath (voir aussi Challegers of the Unknown). Je jonglais avec l'idée de faire de "L'aventure aquatique" un thème pour le deuxième numéro de Formule.

Ces temps-ci, je regarde juste des films de genre. Je suis dans une passe ben tannée du BCBG politiquement correct. J'ai une soif intarissable d'images bizarres. En plus, je fais de l'insomnie...

J

Monday, July 23, 2007

estomac, torture, nuits blanches


J'ai pour mon dire qu'une journée où je réussis à faire au moins un dessin potable ne peut pas être ratée. Hébin aujourd'hui, c'est pas encore gagné...

J

Friday, July 20, 2007

le ronflement du vampire


J'ai essayé de dessiner officiellement toute la semaine, et ça a à peu près juste donné de la marde. Hier et aujourd'hui, j'ai gribouillé machinalement sur des languettes de papier sous mon clavier d'ordinateur, et ça a enfin marché.

Mais c'est trop tard ! La semaine est finie !

Bonne fin de semaine !

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circulaires en plastique


Le projet Formule est beaucoup trop gros pour moi (pour faire changement) (ce genre de détail ne m'a jamais arrêté, bien sûr). Ça avance, mais il faut que j'apprenne sur le tas à faire un paquet d'affaires que je sais pas faire.

J

Wednesday, July 11, 2007

wanda, wanda


Grosse progression sur le projet Formule, aujourd'hui (pour savoir c'est quoi, le projet Formule, consultez la section Coulisses du site MG). Je suis content, ça prend forme !

J

Monday, July 09, 2007

Sunday, July 08, 2007

Jumbo APPALACHES



J'avais oublié cette batche de dessins, faits fin mai. Je ne l'avais pas scannée parce que j'ai eu un moment (très passager) l'idée d'en faire un livre (dont le titre serait : Jumbo Appalaches). Je veux dire, de faire un livre avec ce principe d'images tirées des carnets, avec quelques lignes de texte stream-of-consciousness (même système d'improvisation que le dessin libre de carnets), avec des semi-bandes-dessinées très courtes. J'ai même commencé une maquette. Et un nom de collection pour livres de ce genre : Soute à bagages.



En fait, je pense que je ne pourrais pas publier un livre pareil pendant qu'un paquet de monde attend que je puisse m'occupper du leur (ça devient psychotique, chez moi, et de pire en pire, pas moyen de tracer une ligne sans que la culpabilité me ronge de ne pas être en train de m'occupper des projets des autres). Il faudrait que ça soit chez un autre éditeur (et que je garde, bien sûr, le droit au dernier mot sur la sélection et la maquette). J'aurais besoin que l'initiative de le faire vienne d'un interlocuteur intelligent, qui m'offrirait perspective et recul en accéléré (comme tout bon éditeur a le devoir de faire). Je pourrais me laisser dorlotter, pour une foie, faire ma diva. Ne me mésinterprétez pas, j'adore ça, éditer, j'adore ça, travailler en gang, échanger, contribuer à mettre au monde des livres formidables comme Printemps lunaire, L'Île-aux-ours, Hiatus, Dans mes rellignes, Nicolas, Le pont du havre, etc. Mais être auteur ET éditeur, je me rends compte de plus en plus que c'est comme de l'huile et de l'eau. Pour bien faire l'un, il faut qu'une part de la cervelle oublie complètement l'autre. Et pendant qu'une part passe du temps dans l'oubli, elle pourrit et déssèche.



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7-7-7

Friday, July 06, 2007

Thursday, July 05, 2007

Wednesday, July 04, 2007

roule !

Tuesday, July 03, 2007

les vacances, c'est pas r'posant !


(c'est bien connu)

Oui, je reviens de vacances. Ça a été merveilleux et décevant, enrichissant et ruinant, reposant et épuisant... en tout cas, j'en reviens assez confus, désorienté, mais content d'avoir arrêté un peu de courir (... genre...), et d'avoir passé beaucoup de temps avec ma merveilleuse.

Comme je garde un excellent souvenir des Acadiens rencontrées à Moncton en avril, j'ai voulu emmener Mélissa au Nouveau Brunswick. À partir de là, on a visité les Maritimes. Sibolle que c'est beau ! Il faut faire la Cabot Trail au moins une fois avant de mourir. En avril, je suis revenu de Moncton avec l'habitude de boire de la Moosehead Pale Ale, et là, je suis sur un gros trip de Alexander Keith's Red Amber Ale (menoume).



J'ai pris des gadajazillions de photos avec notre nouvel appareil, à Louisbourg, Fredericton, Charlottetown, Halifax, plein de photos de phares, de falaises côtières, de la chérie, de la documentation à revendre, etc... et l'avant dernier jour, en essayent de voir ce qu'il me restait comme espace sur la carte de mémoire, j'ai accidentellement effacé 1,7 Gigs de photos. Viaaaaaaaaaarge. Brillant !

Et comme un accident arrive au moment où on s'y attend le moins, c'est dans le voyage de retour, le supposé dernier jour, que c'est arrivé (j'ai eu la chienne de faire un accident tout le long sauf à ce moment là). À peu près à une heure d'Edmundston, on suivait une camionnette lente et impossible à dépasser à cause de la route étroite et sinueuse. Dans une pente descendante, un petit resto est apparu dans notre champ de vision, la conductrice de la camionnette a dû avoir une envie subite d'un café ou d'un pipi, parce qu'elle a stoppé les machines d'un coup sec. J'ai freiné autant que possible, mais emporté par cette bonne vieille gravité : BANG ! Viarge ! Notre ti-bazou, qui avait si bien fait ça le reste du voyage (la Cabot Trail, c'est coton pour un char 1991) se retrouvait salement amoché (c'est qu'on s'attache, à ces petites bêtes...). Le radiateur étant percé, on n'a pas pu continuer avec. Mon formidable père est venu nous chercher 6h 1/2 plus tard avec un radiateur. On a remplacé le radiateur et étiré la tôle froissée sur place dans un beau moment de father/son bonding. Côté positif de cette aventure : on a passé la journée dans un restaurant où j'ai storyboardé de mémoire une bonne partie de Superpouvoirs.



En revenant, avec un peu de retard, j'ai été chercher le XBOX 360 qu'on a gagné au téléthon Enfant-Soleil (???!!!????!!!!??). On l'a installé, Mélissa a joué un peu avec, mais force m'est de constater que les jeux video, c'est pas ma tasse de thé. Mettons que dans ma vie, il y a déjà ben en masse d'affaires qui me font perdre un temps fou devant un écran.



On a vu quelques films, j'ai lu de bons livres et j'ai acheté un paquet de disques, en tout cas.
Films :
+++Ratatouille, du Brad Bird/Pixar particulièrement en forme. J'en reviens toujours pas !
+++High Plains Drifter et The Long Goodbye, deux faux-films de genre tweakés de 1973 avec beaucoup de points formels en commun.
Disques :
+++The Wake - Here Comes Everybody (1985) : (le groupe écossais, pas le groupe métal) Disque que j'ai cherché pendant des années, et que j'ai trouvé sur le fabuleux site Darla.com, qui vend des disques introuvables pour une bouchée de pain, avec un service ultrarapide. C'est aussi bon que la fois où je l'ai écouté avec Jean-Pierre Mercier, dans son sous-sol, en buvant de la Brador il y a une douzaine d'anées. Un peu comme les High Llamas, qui semblent avoir pris comme point de départ une pièce des Beach Boys (CabinEssence), pour en décliner des variations stylistiques pendant des années (ceci n'est pas une critique, j'adore les High Llamas et je ne les considère en rien comme des pâles clônes), The Wake ont l'air d'avoir puisé leur formule originelle dans Procession, de New Order (une de leurs meilleurs traques), et d'y avoir greffé leur personnalité. On y entend bien l'esprit Glasgow. Merci à la formidable étiquette Les Temps Modernes d'exhumer plein de trésors du genre (Section 25, The Field Mice...) avec soin et ferveur.
+++Mark Kozelek - Little Drummer Boy, Live (2007) : Quand, dans la chambre d'hôtel, je me suis aperçu que la performance de juillet 2006 au Main Hall de Montréal, qui m'avait beaucoup décu, avait servi de source à une portion des enregistrements en direct regroupés sur cette galette, j'ai dit : "Ah FUCK !". J'avais attendu douze ans pour voir Kozelek live, et ce soir là, j'avais trouvé la performance très ennuyeuse. Il donnait le même traitement de toutes les pièces. Le même picking en arpège, abstrait, minimal, sans structure ou presque, monotone, avec la voix qui plane par-dessus, marmonnée, plaignarde, détachée... Bon, OK, on a compris. Mais sur disque, cette uniformisation fonctionne très bien. Je comprends là où il voulait en venir. Ça s'écoute bien en dessinant ou en conduisant la nuit.
+++The Polyphonic Spree - The Fragile Army : À Halifax, je souhaitais secrètement tomber sur un concert ou sur un EP ou autre 45 tours rare des Heavy Blinkers. N'ayant rien trouvé, je me suis rabbattu sur le nouveau Polyphonic Spree. Close enough. Bon, ça commence bien, la voix du chanteur, beaucoup plus au premier plan que sur les autres disques du groupe, m'énerve. Il semble se la jouer lyrisme d'opérette hystérique à la Arcade Fire/Clap Your Hands and Say Yeah/Bright Eyes, comme s'il était le premier sur terre à être "intense". On oublie moins bien les origines Tripping Daisyesques du leader de la formation que sur... mettons... leur formidable trame sonore pour Thumbsucker. Dommage. Mais bon, les tounes sont bonnes, peut-être qu'avec quelques écoutes supplémentaires...
Livres :
+++Gotham Central, vol. 1 à 5, par Ed Brubaker, Greg Rucka, Michael lark et + : Du polar noir foncé de rêve, avec des dialogues vivants, des personnages incarnés et un équilibre idéal entre hyperréalisme et délire superhéroïque.
+++Ghost of Hoppers, par Jaime Hernandez : J'ai compris pourquoi je lis assez peu Jaime Hernandez (même si je sais que son travail est mieux que tout). Ce qu'il fait est trop la bande dessinée que je voudrais faire. Il trouve des solutions qui me font pâlir d'envie à chaque page. Contrairement à... mettons Chris Ware, il joue vraiment dans les plates-bandes où je souhaite jouer un jour. C'est très complexant et grosant à la fois. J'aime tout ce qu'il fait, mais ce livre est son meilleur, le plus poignat, drôle et éclatant, depuis la fin du volume 1 de Love & Rockets (vers 1996).

Ouf ! C'était un long message ! mais fuck off, je m'excuse pas, parce que si ça vous emmerdait, vous avec arrêté de lire depuis longtemps (oui, c'est ça la magie des blogues) !

Merci !

Jimmy

p.s. : Lisez le meilleur nouveau livre au monde : Printemps lunaire, de David Turgeon !