Tuesday, September 16, 2008

dix mille couvertures

journal d'une couve.

Je ne fais pas souvent de jobs de design. Je le fais pour les livres que je dirige parce que je sais ce que je veux, mais autrement, c'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup, et que j'aimerais développer hors du cadre de mes collections (je suis un amateur ; mes connaissances des logiciels dont je me sers sont limitées, mais je pense me débrouiller pas pire quand même).

Lors d'une réunion des 400 coups, je me suis presque imposé comme graphiste pour la couverture de ce livre parce que je suis très friand de ce qu'écrit Nicolas Langelier.

Mais ma première idée, c'était de faire juste du lettrage au crayon de couleur, comme sur Appalaches, proposition qui a étonné l'auteur et l'état major dans le mauvais sens.

À la demande générale, j'y suis donc allé d'un dessin et j'ai laissé tomber mes idées de lettrage, mais pour un livre de texte, un dessin trop explicite est nuisible. Alors ça prenait quelque chose d'un peu abstrait. L'idée des électroménagers a été bien reçue dès l'esquisse. Mais exécuter cette esquisse pour de vrai fut coton, parce que j'ai oublié comment dessiner, à travailler jour et nuit sur le Chartier depuis quelques mois, mais je suis arrivé à quelque chose de potable avec les silhouettes.

Dans un délire nocturne, j'ai fait deux propositions bizarrement aussi zen que bruyantes. Celle avec la bande ocre n'a plu à personne. J'essaie souvent de mettre des bandes de couleur dans mes couvertures, mais c'est toujours unanimement haï. OK, d'abord, je suis pourri avec les bandes. L'auteur m'a judicieusement rappelé à l'ordre en me demandant de retourner vers la sobriété de l'esquisse proposée, ça a donné ma version préférée, la 4e sur la liste. Mais l'état-major a pas mal trippé sur ma première propostion, alors en suivant les suggestions de l'auteur, ça a donné la 6e version. L'affaire fut ketchup et en route vers de nouvelles aventures.

J