Tuesday, July 03, 2007
les vacances, c'est pas r'posant !
(c'est bien connu)
Oui, je reviens de vacances. Ça a été merveilleux et décevant, enrichissant et ruinant, reposant et épuisant... en tout cas, j'en reviens assez confus, désorienté, mais content d'avoir arrêté un peu de courir (... genre...), et d'avoir passé beaucoup de temps avec ma merveilleuse.
Comme je garde un excellent souvenir des Acadiens rencontrées à Moncton en avril, j'ai voulu emmener Mélissa au Nouveau Brunswick. À partir de là, on a visité les Maritimes. Sibolle que c'est beau ! Il faut faire la Cabot Trail au moins une fois avant de mourir. En avril, je suis revenu de Moncton avec l'habitude de boire de la Moosehead Pale Ale, et là, je suis sur un gros trip de Alexander Keith's Red Amber Ale (menoume).
J'ai pris des gadajazillions de photos avec notre nouvel appareil, à Louisbourg, Fredericton, Charlottetown, Halifax, plein de photos de phares, de falaises côtières, de la chérie, de la documentation à revendre, etc... et l'avant dernier jour, en essayent de voir ce qu'il me restait comme espace sur la carte de mémoire, j'ai accidentellement effacé 1,7 Gigs de photos. Viaaaaaaaaaarge. Brillant !
Et comme un accident arrive au moment où on s'y attend le moins, c'est dans le voyage de retour, le supposé dernier jour, que c'est arrivé (j'ai eu la chienne de faire un accident tout le long sauf à ce moment là). À peu près à une heure d'Edmundston, on suivait une camionnette lente et impossible à dépasser à cause de la route étroite et sinueuse. Dans une pente descendante, un petit resto est apparu dans notre champ de vision, la conductrice de la camionnette a dû avoir une envie subite d'un café ou d'un pipi, parce qu'elle a stoppé les machines d'un coup sec. J'ai freiné autant que possible, mais emporté par cette bonne vieille gravité : BANG ! Viarge ! Notre ti-bazou, qui avait si bien fait ça le reste du voyage (la Cabot Trail, c'est coton pour un char 1991) se retrouvait salement amoché (c'est qu'on s'attache, à ces petites bêtes...). Le radiateur étant percé, on n'a pas pu continuer avec. Mon formidable père est venu nous chercher 6h 1/2 plus tard avec un radiateur. On a remplacé le radiateur et étiré la tôle froissée sur place dans un beau moment de father/son bonding. Côté positif de cette aventure : on a passé la journée dans un restaurant où j'ai storyboardé de mémoire une bonne partie de Superpouvoirs.
En revenant, avec un peu de retard, j'ai été chercher le XBOX 360 qu'on a gagné au téléthon Enfant-Soleil (???!!!????!!!!??). On l'a installé, Mélissa a joué un peu avec, mais force m'est de constater que les jeux video, c'est pas ma tasse de thé. Mettons que dans ma vie, il y a déjà ben en masse d'affaires qui me font perdre un temps fou devant un écran.
On a vu quelques films, j'ai lu de bons livres et j'ai acheté un paquet de disques, en tout cas.
Films :
+++Ratatouille, du Brad Bird/Pixar particulièrement en forme. J'en reviens toujours pas !
+++High Plains Drifter et The Long Goodbye, deux faux-films de genre tweakés de 1973 avec beaucoup de points formels en commun.
Disques :
+++The Wake - Here Comes Everybody (1985) : (le groupe écossais, pas le groupe métal) Disque que j'ai cherché pendant des années, et que j'ai trouvé sur le fabuleux site Darla.com, qui vend des disques introuvables pour une bouchée de pain, avec un service ultrarapide. C'est aussi bon que la fois où je l'ai écouté avec Jean-Pierre Mercier, dans son sous-sol, en buvant de la Brador il y a une douzaine d'anées. Un peu comme les High Llamas, qui semblent avoir pris comme point de départ une pièce des Beach Boys (CabinEssence), pour en décliner des variations stylistiques pendant des années (ceci n'est pas une critique, j'adore les High Llamas et je ne les considère en rien comme des pâles clônes), The Wake ont l'air d'avoir puisé leur formule originelle dans Procession, de New Order (une de leurs meilleurs traques), et d'y avoir greffé leur personnalité. On y entend bien l'esprit Glasgow. Merci à la formidable étiquette Les Temps Modernes d'exhumer plein de trésors du genre (Section 25, The Field Mice...) avec soin et ferveur.
+++Mark Kozelek - Little Drummer Boy, Live (2007) : Quand, dans la chambre d'hôtel, je me suis aperçu que la performance de juillet 2006 au Main Hall de Montréal, qui m'avait beaucoup décu, avait servi de source à une portion des enregistrements en direct regroupés sur cette galette, j'ai dit : "Ah FUCK !". J'avais attendu douze ans pour voir Kozelek live, et ce soir là, j'avais trouvé la performance très ennuyeuse. Il donnait le même traitement de toutes les pièces. Le même picking en arpège, abstrait, minimal, sans structure ou presque, monotone, avec la voix qui plane par-dessus, marmonnée, plaignarde, détachée... Bon, OK, on a compris. Mais sur disque, cette uniformisation fonctionne très bien. Je comprends là où il voulait en venir. Ça s'écoute bien en dessinant ou en conduisant la nuit.
+++The Polyphonic Spree - The Fragile Army : À Halifax, je souhaitais secrètement tomber sur un concert ou sur un EP ou autre 45 tours rare des Heavy Blinkers. N'ayant rien trouvé, je me suis rabbattu sur le nouveau Polyphonic Spree. Close enough. Bon, ça commence bien, la voix du chanteur, beaucoup plus au premier plan que sur les autres disques du groupe, m'énerve. Il semble se la jouer lyrisme d'opérette hystérique à la Arcade Fire/Clap Your Hands and Say Yeah/Bright Eyes, comme s'il était le premier sur terre à être "intense". On oublie moins bien les origines Tripping Daisyesques du leader de la formation que sur... mettons... leur formidable trame sonore pour Thumbsucker. Dommage. Mais bon, les tounes sont bonnes, peut-être qu'avec quelques écoutes supplémentaires...
Livres :
+++Gotham Central, vol. 1 à 5, par Ed Brubaker, Greg Rucka, Michael lark et + : Du polar noir foncé de rêve, avec des dialogues vivants, des personnages incarnés et un équilibre idéal entre hyperréalisme et délire superhéroïque.
+++Ghost of Hoppers, par Jaime Hernandez : J'ai compris pourquoi je lis assez peu Jaime Hernandez (même si je sais que son travail est mieux que tout). Ce qu'il fait est trop la bande dessinée que je voudrais faire. Il trouve des solutions qui me font pâlir d'envie à chaque page. Contrairement à... mettons Chris Ware, il joue vraiment dans les plates-bandes où je souhaite jouer un jour. C'est très complexant et grosant à la fois. J'aime tout ce qu'il fait, mais ce livre est son meilleur, le plus poignat, drôle et éclatant, depuis la fin du volume 1 de Love & Rockets (vers 1996).
Ouf ! C'était un long message ! mais fuck off, je m'excuse pas, parce que si ça vous emmerdait, vous avec arrêté de lire depuis longtemps (oui, c'est ça la magie des blogues) !
Merci !
Jimmy
p.s. : Lisez le meilleur nouveau livre au monde : Printemps lunaire, de David Turgeon !